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Dernière révision : 29/09/2024
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Remplir le modèleLa mise à pied conservatoire permet à un employeur d'éloigner temporairement un salarié ayant commis une faute d'une gravité telle que sa présence dans l'entreprise devient impossible. Cette mesure temporaire offre à l'employeur le temps nécessaire pour réfléchir et décider du sort du salarié.
Qu'elle soit conservatoire ou disciplinaire, une mise à pied consiste à éloigner temporairement le salarié de l'entreprise. La différence réside dans l'objectif poursuivi.
La mise à pied conservatoire n'est pas une sanction. Il s'agit d'une mesure préventive visant à éloigner le salarié de l'entreprise le temps de décider de son sort avec recul et discernement.
Au contraire, la mise à pied disciplinaire est une sanction visant à temporairement priver le salarié d'activité et de rémunération.
La faute du salarié doit être suffisamment grave pour qu'il ne puisse pas rester dans l'entreprise en attendant la décision de l'employeur.
Il n'existe pas de liste de fautes passibles d'une mise à pied. Toutefois, la jurisprudence permet de déterminer des motifs récurrents tels que :
Non. L'employeur n'est pas obligé de prononcer la mise à pied conservatoire de son salarié lorsque ce dernier commet une faute grave/lourde.
L'employeur ne prononce une mise à pied conservatoire que s'il estime que la faute du salarié est suffisamment grave pour justifier une exclusion temporaire de l'entreprise ;
La loi n'impose aucun formalisme concernant la lettre notifiant une mise à pied conservatoire.
Par souci de transparence, il convient toutefois de mentionner :
La mise à pied conservatoire doit permettre à l'employeur de prendre une décision concernant le salarié ayant commis une faute grave ou lourde.
Par conséquent, aucune sanction définitive ne doit être prononcée au stade de la mise à pied conservatoire.
De plus, Il est interdit pour l'employeur de prononcer une mise à pied conservatoire plus de 2 mois après avoir pris connaissance des faits reprochés au salarié.
Quels sont les effets d'une mise à pied conservatoire ?
L'annonce d'une mise à pied conservatoire entraîne immédiatement la suspension du contrat de travail. Cela signifie que pendant la mise à pied, le salarié ne peut ni travailler pour l'employeur ni se rendre dans les locaux de l'entreprise.
En principe, le salarié n'est pas rémunéré pendant sa mise à pied conservatoire, sauf dispositions plus favorables prévues par une convention collective ou un accord de branche. Les jours de mise à pied sont déduits de sa rémunération mensuelle. La perte financière du salarié dépend de la décision de l'employeur à l'issue de cette période :
L'employeur doit prévoir un délai minimal entre la mise à pied conservatoire et la convocation à un entretien préalable. En pratique, la mise à pied conservatoire dure généralement 1 ou 2 jours avant l'entretien préalable.
Pour rappel, le salarié n'est pas rémunéré durant sa mise à pied conservatoire. Un délai trop long entre la mise à pied et l'entretien préalable pourrait être perçu comme une sanction (une mise à pied disciplinaire), voire une tentative de le pousser à la démission.
À titre d'exemple, les juges ont déjà sanctionné des délais d'attente de 4 ou 7 jours.
À l'issue du temps de réflexion offert par la mise à pied conservatoire et l'entretien préalable, 3 issues sont possibles :
La mise à pied conservatoire est signée par l'employeur ou par un représentant de l'employeur (ex : DRH, manager, responsable de service…). Elle est ensuite transmise au salarié par lettre recommandée avec avis de réception ou remise en main propre contre signature.
Attention, lorsque le salarié a le statut de salarié protégé (ex : un délégué du personnel), l'employeur devra informer l'inspecteur du travail 48 heures avant le début de la mise à pied conservatoire.
À l'issue de l'entretien, l'employeur aura entre 2 jours et 1 mois pour appliquer la sanction décidée, s'il y en a une.
S'il conteste les faits reprochés (ex : s'ils les estiment injustes ou disproportionnés), le salarié aura la possibilité à s'opposer à sa mise à pied. Pour cela, il devra mettre en demeure l'employeur de mettre un terme à la suspension de son contrat de travail ou saisir le Conseil des prud'hommes. En revanche, s'il s'avère que les faits reprochés au salarié sont avérés et justifient la mise à pied, sa contestation constituera une faute supplémentaire.
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Exemple de mise a pied à titre conservatoire - licenciement pour faute
Pays : France